Contention des résidents dans le lit médical en EHPAD – vers de nouvelles solutions
La contention en milieu médical
On définit la contention par tous les moyens, méthodes, matériels qui empêchent ou limitent les capacités de mobilisation volontaire de tout ou partie du corps, dans le but d’obtenir de la sécurité pour une personne qui présente un comportement dangereux ou mal adapté.
On distingue :
- La contention physique : matériel qui empêche le mouvement du résident,
- La contention chimique ou pharmacologique : elle correspond aux sédatifs administrés avec pour objectif de diminuer la mobilité,
- La contention architecturale : elle se crée par des lieux clos et protégés,
- La contention verbale : elle correspond aux injonctions de consignes plus ou moins imposées.
Il appartient à l’équipe pluridisciplinaire de soins de définir la contention la plus adaptée au résident. A chaque fois, elle sera adaptée au cas par cas avec pour objectif d’optimiser la sécurité du résident et son bien-être. De nombreux soignants se sentent parfois démunis face aux comportements de sénilité : pathologie de démences plus ou moins sévères, agitation nocturne, déambulation, errance. Chaque établissement est soucieux de l’éthique humaine et veille au respect de la charte des personnes âgées dépendantes dont l’article 2 précise :
« Toute personne âgée dépendante doit conserver la liberté de communiquer, de se déplacer, et de participer à la vie de la société ».
Dans tous les cas, la décision d’appliquer la contention n’est pas une décision anodine, elle se fait sur prescription médicale par le médecin traitant et avec l’équipe de soins.
Les limites et dangers de la contention au lit médical
Les soignants auront à apprécier l’effet de la contention notamment sur les risques suivants :
- Perte d’autonomie (marche, exercices physiques)
- Fonte musculaire
- Incontinence
- Risques d’accidents liés à l’agitation, la nervosité.
L’aspect sécurité au bénéfice du résident peut être efficace pour la prévention des chutes mais peut se faire au détriment de ses facultés cognitives et de sa perte d’autonomie.
La contention par barrières ou ridelles sur le lit médical
Des barrières, encore appelées ridelles, sont installées le long du lit. Elles peuvent être en bois, en tube métal, en panneau PVC, et elles constituent une contention à part entière.
Elles peuvent être amovibles et se retirer du lit, ou escamotables et se rabaisser sur les côtés du lit.
Il en existe différents modèles, de dimensions différentes, suivant les fabricants de lits : les ridelles toute longueur du lit (+- 200-190 cm), les demi-ridelles en deux parties (dites demi-barrières +- 100 cm), les formats 3/4 (+- 130-140 cm) qui protègent certains segments du lit.
Avantages des barrières de lit
- Réduire le risque de chute accidentelle quand le patient est agité
- Créer un cadre de sécurité et de cocon pour le patient
- Aider le patient à se redresser dans son lit
- Prévenir des chutes lors du transport du lit médical.
Inconvénients des barrières de lit :
- Le résident agité peut y porter des coups et se blesser : risque de contusions et d’hématomes.
- Le piégeage à travers les barreaux du lit : un patient agité et dénutri peut tenter d’y passer ses membres ou son corps avec les risques de blessures plus ou moins graves associées (fractures…).
- Si la ridelle est mal fixée, elle peut provoquer une chute.
- Le patient agité avec des troubles cognitifs peut tenter d’enjamber les barrières et chuter de son lit.
Les protections pour les barrières de lit
- Les protections en mousse ou avec des matériaux rembourrés vont permettre d’amortir des coups que le patient peut porter contre les barrières : CLINIBED a conçu une gamme complète de protections pour barrières de lit qui s’adaptent à tous les lits et à toutes les dimensions de lit. Ces protections se nettoient facilement et sont très faciles à poser.
Les solutions pour limiter la contention du patient
Un grand nombre d’établissements remettent en cause la solution de la contention au lit médical pour certains résidents et optent ainsi pour des solutions où le patient est libre de ses mouvements.
Les détracteurs de la contention arguent contre la baisse des facultés physiques et cognitives qu’elles engendrent chez les sujets déjà fragilisés par les pathologies de sénilité.
Dans de telles conditions, force est de constater que le patient nécessite une surveillance accrue par rapport aux risques de chutes et de déambulations nocturnes. Les équipes de soins doivent s’organiser en conséquence.
Les nouvelles technologies connectées avec systèmes d’alertes vont permettre de faire gagner du temps aux soignants et d’être plus efficace la nuit. La sécurité du résident est aussi impactée par une prise en charge plus rapide en cas de chute ou de déambulation.
Les lits bas Alzheimer
Dans le cas où la pose de barrières de lit et de leur protection devient inefficace sur des résidents agités qui tentent de quitter leur lit, le choix d’un lit médical qui se rabaisse permet d’éviter la chute.
Ces lits adaptés aux pathologies de démence se rabaissent à 15-20 cm du sol. Les roues doivent être verrouillées et le patient ne doit pas avoir accès à la télécommande du lit. On pourra enlever les 2 barrières ou mettre le lit contre un mur avec une seule barrière et sa protection. Le risque d’enjambement n’existe plus.
On disposera un tapis d’amortissement en mousse sur un côté ou les deux côtés du lit pour prévenir une éventuelle chute.
Dans ce cas, la pose de barrières et de ridelles n’est plus nécessaire et le patient n’est plus sous contention pour une meilleure prévention des chutes.
Les tapis pour lit bas Alzheimer
CLINIBED a conçu une gamme complète de tapis anti-chute à poser au pied du lit médical de l’EHPAD. En mousse de différente densité et de hauteur différente 2 à 4 cm et de longueur de +- 190 cm, le tapis permet de soulager et d’amortir une éventuelle chute ou glissade du lit. Les qualités de mousses travaillées permettent de rester stable si on marche sur le tapis.