Masques jetables COVID-19 : Stop aux mauvaises pratiques !
Les moyens de lutte de prévention contre la crise sanitaire de la COVID-19 s’organisent avec la disponibilité de masques dans tous les canaux de distribution. Cependant, il faut aussi se préoccuper de l’origine et du type de masques que nous utilisons. Pour les soignants, le masque à usage unique type FFP2 est un outil de travail pour se préserver et préserver les patients.
Mais qu’en est-il pour le grand public ?
A-t’il compris les enjeux d’une mauvaise utilisation des masques jetables et des risques à venir pour les futures générations ?
Une crise environnementale se profile à plus ou moins long terme si nous ne faisons pas prendre conscience que les masques à usage unique sont un fléau pour l’environnement.
Les masques chirurgicaux, à usage unique sont fabriqués en polypropylène : un plastique issu du pétrole qui n’est pas biodégradable. Le fait de jeter un masque dans la nature est un acte de pollution. Sa dégradation dans le milieu naturel est lente et perturbera l’écosystème. Sa dégradation se fait par micro-particules qui vont s’imprégner lentement dans les sols, les rivières et le milieu marin. Les animaux et poissons contaminés par ces particules représentent aussi un danger pour la santé humaine car ils représentent notre nourriture.
Les masques à usage unique ne peuvent pas être recyclés car ils sont considérés comme des DASRI (Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux). Ils devraient être d’abord désinfectés puis incinérés.
Et les masques en tissu ?
La filière textile Européenne s’est très bien organisée pendant la COVID eu égard à la pénurie du tout Chinois qui représentait l’approvisionnement en masques jetables. Les entreprises Européennes et Françaises ont prouvées qu’une seconde filière de production était possible avec des masques en textile. On peut regratter que l’Europe n’ait pas mis rapidement au point un cahier des charges unique pour la fabrication des masques textiles.
La dégradation du coton et autres matières naturelles nécessite aussi de bonnes pratiques. Les masques en tissu se dégraderont globalement plus vite que des masques en polypropylène car ils ne sont pas du tout issus de la même matière. Il n’y a pas eu d’analyse scientifique comparant les cycles de vie des masques lavables et jetables. Si on fait un parallèle avec les sacs plastiques jetables et les sacs en tissu : chacun a son impact écologique. Conception, transport, mais aussi l’origine des fibres coton et polyester utilisés. Les cycles de lavages des sacs en tissu nécessitent de l’eau et des détergents qui ont également un impact sur l’environnement. Les sacs plastiques jetables sont désormais interdits. Les spécialistes sont formels :
« PAR LA RÉUTILISATION À GRANDE ÉCHELLE, NOUS AVONS UN IMPACT ENVIRONNEMENTAL MOINS IMPORTANT ».
Pour les masques, la problématique est la même. Le calcul est facile à comprendre quand l’état préconise l’utilisation d’un masque jetable toutes les 4 heures : des milliards de masques vont se retrouver sans filière de recyclage.
Militons pour l’utilisation de masques grand public en tissu lavables et réutilisables. Rappelons sans cesse aussi à nos clients utilisateurs de masques jetables : Il ne faut pas jeter les masques ni dans les rues, ni dans la nature, ni dans les toilettes, ni dans les poubelles de recyclage. Il faut les jeter dans les poubelles tout venant.
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